Entre autres, Olivier est « Monsieur Saro ».
l’aventure du Saro a commencé en 2005, à Tsianinkira., sur la côte nord-ouest de Madagascar.
Parmi les multiples richesses naturelles de cette île, il y a une plante que les Malgaches utilisent depuis toujours en décoction pour soigner les rhumes, les bronchites et les maux de ventre.
Pendant trois ans ils ont mené des recherches sur cette plante et son huile essentielle, avec le Centre de recherche Agronomique de Madagascar, du CIRAD (Centre International de Recherche Appliquée au Développement), de l’Université de Rutgers aux Etats-Unis, et du Centre de Recherche sur les Produits Naturels. Les marques Kiotis puis Yves Rocher ont été également d’un grand soutien dans le développement de cette huile essentielle.
Les résultats sont bluffants. C’est une anti-virale et anti-bactérienne de haute voltige, comme on n’en trouve pas dans la pharmacopée de synthèse….
Le cinnamosma fragrans de son nom latin, Mandravasarotra de son nom malgache, qui signifie : qui tient le mal éloigné, a été baptisé Saro par Olivier.
Ce nom déposé est également un gage de qualité, car en fonction de la zone où il est cueilli, sa teneur en molécules varie dans des proportions qui le rendent impropres à l’utilisation par l’industrie de la cosmétique du fait des allergènes.
Pour développer cette filière, Olivier a aidé à monter une structure commerciale, Aroma Forest, qui est chargée de récolter les huiles essentielles des petits producteurs de l’île (et pas que du saro d’ailleurs), de les filtrer, analyser, contrôler, puis de les distribuer à l’export.
Yves Rocher a financé la construction d’un alambic pour équiper le village. L’acheminement de l’alambic jusqu’au village fut assez… pittoresque… Arrimé sur le toit d’un vieux 4*4, il a fallu tailler quelques arbres et soulever quelques fils électriques…
(Aroma Forest reverse une partie des bénéfices à la communauté. 53 salaires ont ainsi été financés pour des projets de santé et d’éducation. Sans eux, pas de développement possible. Un dispensaire de santé a été construit. Une infirmière du village en a la responsabilité. Une salle de naissance a été conçue.
Jusque là, Les femmes devaient faire 12 km à pied pour aller accoucher !!! Il a fallu la faire grande et prévoir des couchages pour les familles, parce que quand elles débarquent à pied après 50 km de marche, il faut les accueillir, et bien !)
(Bon cette partie est en gris parce qu’elle est exacte sans l’être… En fait tout cela est bien réel, et se passe bien à Madagascar, mais pas sur la côte ouest… de l’autre côté de l’île, avec d’autres huiles essentielles. Olivier m’a envoyé un petit message pour rectifier l’erreur, mais c’est trop beau je n’arrive pas à l’effacer J)
mais revenons au Saro : avec les huiles essentielles qui leur sont facilement accessibles, les habitants bénéficient de produits cicatrisants, anti-bactériens et antiviraux remarquables.
Une autre facette du développement de la filière est l’éducation.
Primordiale si on veut que les communautés comprennent l’intérêt qu’il y a à préserver la biodiversité. Jusque-là, ces communautés vivaient des fruits et légumes qu’elles cultivaient, de la pêche et du rafia qu’elles distribuaient pour l’artisanat. Le saro leur donne un nouveau débouché économique. Ainsi, trois Ecoles ont été construites, et trois institueurs rémunérés.
Un quota de récolte par femme a été mis en place pour assurer un revenu au plus grand nombre. Avec un bidon de 5 Litres, on fait vivre dix familles pendant un mois. Et la récolte du saro se fait 10 mois sur 12. Il y a près de 200 femmes qui travaillent pour la distillerie, sur trois villages.
Le produit n’est pas labellisé Bio, car le coût de la labellisation est trop élevé.
Mais il est exempt de tout traitement aux pesticides et autres jus de cadavres. Vous en doutez ? allez on fait un jeu ? sur l’image ci-dessous, essayez de trouver le bâtiment, le seul dans cette grande étendue. ça y est, vous avez trouvé? vous avez deviné ce que c’est n’est-ce pas ? C’est la distillerie 🙂
Ceci n’est ni une fiction, ni un conte de fée, mais une réalité bien ancrée dans la matière. En achetant du saro à travers la filière mise en place par Olivier Behra, vous procédez à l’acquisition d’un produit naturel qui peut se prévaloir d’une place de choix dans la trousse à pharmacie familiale, et vous participez également à la construction d’un monde plus juste et plus durable…
c’est par là : http://sarobio.com/
Essentiellement vôtre !
Pauline Dumail